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Tenons fermes dans la Foi et œuvrons pour une Église Famille de Dieu, Proche et Unie au Christ!

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    Catho Ad Vitam
  • 30 avr. 2020
  • 6 min de lecture

«Chrétiens catholiques, comment témoigner de notre espérance face aux crises que nous rencontrons dans l'église aujourd'hui ?»


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          L’Église catholique romaine, dépôt de la foi reçue des Apôtres, à l’instar de toutes les institutions qui ont figurent d’autorité, n’est pas à l’abri de soubresauts.

Cette crise touche le sujet intime de la sexualité, des abus sexuels d’une part. Notre mère l’Église est en effet secouée à l’échelle internationale par les accusations pour abus de pouvoir et abus sexuels dont les principales victimes sont des mineurs et des religieuses. Nous pouvons y adjoindre les questions d’homosexualité qui bringuebalent depuis un bon moment, et qui marquent l’attention d’un grand nombre.

Notre Église traverse un moment grave de son histoire. Mais faut-il rappeler qu’elle a déjà fait face à de nombreuses crises depuis son implantation. Ce n’est donc pas des évènements inédits.


            L’histoire de l’Église, en revanche, nous révèle que le Magistère a su faire face à de nombreux débats pour assumer sa mission d’amener à Jésus les âmes perdues et Le faire découvrir à ceux qui ne l’ont pas encore rencontré.

Il est important de savoir que le Magistère lui-même se préoccupe de cette question et s’en engage à œuvrer pour connaître la perfection. Ainsi, il ne se réjouit pas des scandales commis par certains de ses pasteurs, il tente de ramener à l’ordre ces derniers, aider ses enfants à retrouver le droit chemin. L’Église reste dépositaire de l’attitude du Père qui reçoit son fils perdu avec beaucoup de joie (Parabole de l’enfant prodigue).

Rappelons certaines crises que l’Église a connues telle la Réforme protestante impulsée par Martin Luther qui, pour des raisons personnelles et théologiques rompit catégoriquement avec le Magistère, reniant l’autorité du Pape. L’Église catholique après cette réforme des protestants a su toujours garder la tête haute. Cela est visible avec la contreréforme catholique qui donna naissance à la branche de l’ordre religieux Capucins ; laquelle s’étendit après le Concile de Trente. Nous pouvons également citer Saint Ignace de Loyola qui créa la Compagnie de Jésus au service du Pape communément appelé Jésuite. Cette période profita d’une réforme pastorale à l’issue du concile. On constate alors des renouveaux dans la vie de l’Église d’alors qui sont pour certains un grand bien pour notre maturation spirituelle.

Prenons aussi le cas du mariage des Prêtres. « Au IX° et X° siècle, le concubinage des Clercs était répandu en Italie. Les prêtres viennent à se marier et les Evêques le tolèrent, bon gré, mal. Le phénomène prend de l’ampleur et pose la question de la succession des prêtres, de père de fils, dans les paroisses. Les fidèles doivent s’accommoder des prêtres mariés. Les sanctions sont inopérantes. La décadence atteint aussi les moines[1] ». Des dispositions sont prises plus tard et le célibat des clercs est engagé.

Tout cela pour montrer qu’il y a toujours eu des questions urgentes comme aujourd’hui dans l’histoire de notre Église qui ont soit occasionné des reformes soit fait apporter des éclaircies sur des points qui nous sont profitables aujourd’hui.

Face donc à tous ces phénomènes qui minent notre Église, comment nous chrétiens catholiques témoignons-nous de notre espérance aujourd’hui ? Ces différentes crises nécessitent-elles comme moyen de résolution une réforme de l’institution ecclésiale ? Comment pouvons-nous, les clercs comme les laïcs prendre une part active dans la résolution de ces crises ?

Des imperfections sont au rendez-vous, ne craignons rien mais surpassons-les !

Cette crise en partie est ecclésiale mais affecte toute la vie de l’Église.

Que penser de ces pasteurs, des consacrés qui s’adonnent à des pratiques non respectueuses de la dignité humaine ?

Cela, faut-il le dire, crée un climat tendu qui pousse certains à s’indigner d’être nommés « Chrétiens Catholiques ». Ils peuvent aujourd’hui être tentés par la perte de confiance en leurs pasteurs. Car le peuple fidèle attend de ses pasteurs un témoignage vivant et cohérent ; n’obtenant pas cela il peut se laisser accabler par les évènements. Entrainant ainsi de nombreuses migrations vers les Églises séparées.

Pourquoi s’indigner ? Avons-nous honte de nos enfants quand ils tombent ? Nos parents nous hottent-ils leur soutien quand nous commettons des erreurs? Je ne crois pas !

Bien au contraire, c’est maintenant que nous devons témoigner en vérité de notre chrétienté, de notre appartenance à la Foi Catholique et de toutes ses composantes.

Alors grâce à notre Foi nous parvenons à garder l’espérance et pratiquer ces autres vertus cardinales, la tempérance et le courage dans la tempête. Nous devons parvenir à une maîtrise de nous-mêmes quand nous sommes confrontés à certains dilemmes. La tentation est de douter et tomber sous l’emprise du mal. Le pape François dans son message du Carême 2018 abordait cette question. Le thème était : « À cause de l’ampleur du mal, la charité de la plupart des hommes se refroidira » (Mt 24, 12). Nous ne devons garder espoir et nous tenir dans la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ car lui n’oublie pas de se pencher sur nous. A cet effet, poursuit-il : « S’il nous semble parfois que la charité s’éteint dans de nombreux cœurs, cela ne peut arriver dans le cœur de Dieu ! Il nous offre toujours de nouvelles occasions pour que nous puissions recommencer à aimer.» AMEN


Ces évènements ne doivent aucunement influencer le regard, l’amour que nous portons pour l’Église Notre Mère, nos institutions, nos leaders, le Pape, les Évêques, les Prêtres, etc… Notre engagement dans l’Église et notre soutien au clergé ne doit pas baisser.

Bien au contraire, clercs et laïcs doivent demeurer dévoués pour aider l’Église, à notre humble niveau, dans sa mission de salut. Si je suis religieux, religieuse ou laïc…je dois être un acteur dans la vie de l’Église et non un spectateur disait Vincent Pallotti. Le combat de l’Église doit être le mien également : veiller à la propagation de la Bonne Nouvelle et à la conversion des âmes.

Toutes ces peines, la chute de certains clercs ont créées dans les cœurs des blessures au point d’affecter leur relation avec les prêtres qu’ils connaissent. Ce que nous avons à faire, c’est de prier pour eux afin que le Seigneur purifie à travers eux son Église. Mais avant tout, rappelons-nous que des prêtres nous ont porté assistance, ont fait sortir de certaines situations tristes soit nous-mêmes, soit un parent ou un ami. Souvenons-nous des enseignements que nous avons reçus de notre Église par la bouche des prêtres. Certes, l’Église traverse une crise, mais agissons avec miséricorde afin que le Seigneur lui-même prenne sur lui toutes les fautes de ses pasteurs et les convertissent. Alors ils pourront nous prodiguer toujours des conseils selon la force et la puissance des Saintes Écritures ; qui prônent la paix, l’équité sociale, et le salut.

« L’ampleur et la gravité des faits exigent que nous réagissions de manière globale et communautaire[2] » invitait le Pape François dans un message adressé au cours de l’été 2018.


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Que dois-je faire personnellement pour aider l’Église, nos prêtres afin que nous trouvions des résolutions à ces crises ? Saint Paul nous livre une première réponse dans sa première lettre aux Corinthiens 1 Cor 12,26 : « Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui.» Compatissons aussi à leur souffrance, soutenons-les ensuite, et aidons-les à s’en sortir car il y va de notre devoir de nous soutenir mutuellement.

De nombreux moyens sont utilisés pour trouver des pistes de sortie à cette crise :

Au niveau juridique, nous avons comme exemple, la condamnation du Cardinal Barbarin, Archevêque de Lyon en France à 06 mois de prison reconnu coupable pour non-dénonciation de certains acteurs d’abus sexuels; la condamnation du Cardinal Américain Theodore McCarrick, reconnu coupable d’abus sexuels et réduit à l’état laïcal.

Le Magistère quant à lui s’est déjà engagé dans cette lutte. Le signal tangible de ce processus est la convocation adressée aux présidents des Conférences Épiscopales du monde du 21 au 24 février 2019 à Rome à la demande du Souverain Pontife. Rappelons qu’une telle rencontre est d’une grande rareté, l’on peut constater que depuis le Concile Vatican II seulement trois rencontres de cet ordre ont été convoquées avant celle-ci (1969 ; 1985 ; 2014). Cela témoigne de l’attention urgente de l’Église. Le Pape François a annoncé des mesures face à toutes ces crises.

Pour y arriver, il faut cependant penser à un certain renouveau comme dans la formation de base de tous les acteurs de la vie de l’Église notamment la formation des futurs prêtres, diacres, religieux et religieuses. Leur inculquer des valeurs mettant en exergue le rapport qui devrait exister entre le clergé et les mineurs ; entre le clergé et les religieuses sans toutefois oublier d’insister sur le fait que les agents pastoraux devraient être des modèles vivants dans leur communauté de vie respective.


L’actualité est marquée par ces fléaux qui minent notre Église. Nous devons parvenir à une seule et unique chose : avec la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ les résoudre. Mais comment ? En acceptant tout d’abord que l’Église a connu une forte crise dans le cours de son histoire. Cette blessure doit être approchée, suivie, soignée des mains de tous. L’implication de tous est alors d’une grande exigence puisque nous sommes les membres du corps du Christ.

Tenons fermes dans la Foi et œuvrons pour une Église Famille de Dieu, Proche et Unie au Christ!

[1] Paul Christophe, 2000 ans d’histoire de l’Église, Éditions Mame, Les prêtres se marient p. 265 [2]Pape François, Exhortation Apostolique : Evangelii Gaudium, n.228, Vatican, le 20 août 2018


Cédric Dossou Assah 24.12.2019

 
 
 

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