top of page

REGARDE OÙ NOUS RISQUONS D’ALLER..!

  • Photo du rédacteur: Catho Ad Vitam
    Catho Ad Vitam
  • 16 mars 2021
  • 3 min de lecture

La réalité du monde actuel depuis des décennies jusqu’à notre ère constitue dans le silence du monde lui-même, une invite à la réflexion sur notre manière d’être et d’habiter le monde. Le monde alors que, conçu pour l’homme par Dieu pour être habité, est devenu de nos jours le lieu de la débauche, des querelles, des guerres incessantes ainsi que de la prostitution progressive. L’homme, autrefois, crée par Dieu, s’est par la suite des âges érigé lui-même comme l’égal de Dieu. Le goût à la gloire et à l’honneur, l’a tout de suite détourné de ce qui devrait être évident ; l’amour de Dieu.


L’homme dans le fil des temps s’est posé comme un autre dieu capable de créer ou d’enfanter du nouveau.

Il n’y a plus de morale ni d’éthique. Les lois de la nature sont violées pour le plaisir de l’homme. Nous assistons de plus bel à une série de dépravation des mœurs. La nature continue de subir jusque-là, une forte dégradation de la part de l’homme. Tout ceci a pour conséquence énorme la dépersonnalisation de l’homme lui-même. L’homme premier s’est évanoui derrière ses plaisirs égoïstes pour faire place à un autre homme, à l’homme artificiel. Ainsi nous vivons de plus en plus dans un monde pour l’homme sans l’homme. Les hommes de notre époque sont devenus plus barbares que ceux du premier siècle.


Nos sites d’éducation sont devenus des sites, où l’on va pour apprendre la guerre, la tricherie, la corruption et bien d’autres vices du même genre. En d’autres termes, nos écoles actuelles ne forment que des monstres plutôt que de former des élites et des chercheurs pour penser et réfléchir l’avenir de demain. On se demande, dès lors, le genre d’hommes que nous désirons pour demain. Sommes-nous sûrs de vivre encore demain ? Le cri à Dieu, « regarde où nous risquons d’aller » (Cf. Liturgie des Heures, Hymne du temps Ordinaire, Vendredi IV soir) n’est-il pas expression de la perdition de l’homme ?

L’homme est, de fait, « amnésique » affirme Cardinal Robert Sarah dans Le soir approche et déjà le jour baisse. En effet, la science avec tout son cortège d’illusion bat plus fort dans son cœur. Il ne sait plus reconnaitre la voix de Dieu son Père. Son Père et son dieu, c’est désormais la science. Son choix de vivre sans Dieu et de cheminer sans lui, naît justement de ce pas infernal. L’homme a rompu avec la quiétude préétablie. Par le progrès de sa science et de sa technique, il attend de se réinventer et de donner un visage nouveau à son monde. Une telle idée ne serait-elle pas s’enfermer dans l’illusion de la raison ?


L’homme est en crise avec lui-même. Il refuse d’aller au-delà de sa raison. Sa science et sa technique ont fini par conduire, son « monde au bord du gouffre » (Cardinal Robert Sarah, Le soir approche et déjà le jour baisse, Paris, Fayard, 2019). Il vit désormais sans référence à Dieu. Or, sans Dieu, poursuit le Cardinal Robert Sarah, « la dignité de l’homme est remise en cause ». Il est de ce fait, méprisé et sans valeur. Il ne vaut plus rien. Sa vie devient fade pour ainsi dire, un enfer. Ce qui n’était pas prévu au départ par Dieu, advient dès lors, par la faute de l’homme. En fait, l’idée de vouloir forcément s’affirmer comme « maître et possesseur de la nature » (René Descartes, Discours de la méthode), telle qu’énoncée par Descartes, père de la philosophie moderne, a conduit sans retour, l’homme au village de la perdition. L’homme ne vaut vraiment plus rien. Il a épuisé toutes ses chances en dehors de Dieu. Le voilà, enfin, désarmé et livré sans défense à ce qui fait sa honte. N’est-ce pas là, tout le sens de ce cri assourdissant « regarde où nous risquons d’aller » ? Mais en fait, que peut l’homme sans Dieu ?


Blaise Pascal et Albert Camus affirment que l’homme sans Dieu, n’est rien d’autre que misérable. Il est comme une montre sans horloger voire une histoire sans auteur. C’est bien évidement le fondement de ce cri « regarde où nous risquons d’aller » qui, au fond, supplie Dieu au secours de l’homme angoissé parce que trahit par la science et la technologie. Le temps de Carême dans lequel nous sommes répond bel et bien à cette inquiétude de l’homme qui cherche Dieu. Le temps est donc favorable pour l’homme, de s’arrêter en chemin, marquer une pause, pour laisser Dieu prendre possession de son histoire. Comme Job, exerçons nous durant ce Carême, à faire l’expérience de Dieu dans notre vie. Avec lui, apprenons à élever vers Dieu notre âme. Car, notre repos et notre espoir viennent de lui.

Abbé ABIA Serge


Abbé ABIA Serge, originaire du diocèse de Grand-Bassam (Côte d'Ivoire). Séminariste en 1ère Année de Théologie à l'UCAO (Séminaire Paul VI d'Abidjan)



 
 
 

Commentaires


78687408

©2020 par Cédric Dossou Assah. Créé avec Wix.com

bottom of page